By Michelle MacLeod, Assistant Curator, Visual Arts Collection and Serene Mitchell, Intern, Visual Arts Collection (2022)
An artwork in the McGill Visual Arts Collection (VAC) that celebrates paper is Winter Joy by Chinese-Canadian Elizabeth Quan (1921-2016). In this immersive work artist, Quan combines an innovative paper folding technique with a single gestural brushstroke. This sculptural paper collage is dramatically upheld by a bold swath of calligraphic ink. The VAC recently installed this large-scale artwork in the Dean of Arts office, where it’s subtle, but powerful presence is much appreciated.
Visual Arts Collection intern Serene Mitchell wrote about Elizabeth Quan and other contemporary Asian-American artists in the VAC collection. We include an excerpt here, but you can read her full article on the blog here: https://news.library.mcgill.ca/asian-north-american-art-in-mcgill-visual-arts-collection/
Asian North American artists have the capability to scramble and re-situate modern and postmodern art aesthetics by revealing to the observant viewer the ways that North American art has become the pupil to techniques and philosophies that have long been familiar in Asia. An incredible example of this is work by Chinese Canadian watercolourist, Elizabeth Quan (1921-2016). Daughter of Chinese immigrant restaurant owners, Quan grew up in in Burlington, Ontario, and began her art career in Toronto, gaining recognition after becoming the last protege of Canadian artist, Jack Pollock. Quan took East Asian studies, drawing, and painting at the University of Toronto.
In her autobiography, Quan recalls the moment she began to practice and incorporate Chinese painting techniques in her work, declaring that “it was an exciting moment, [and] the end of a long search”.[1] Winter Joy (1974) by Quan, in the VAC collection, combines innovative paper folding technique and simple gestural brush strokes. Winter Joy stunningly captures Quan’s fascination with the physical qualities of paper and the natural elements of Canada through East Asian aesthetics. The small, folded paper masses are irregularly scattered across the natural paper background, carried by a single azurite blue-green brushstroke. The large areas of empty space honour the texture of the natural paper and is all white except for the single rapid brushstroke mimicking Xieyi, a traditional Chinese painting technique that is looser in style and features exaggerated forms. The restricted colour range and aggressive and bleeding brush stroke technique used in Winter Joy could easily be attributed to abstract expressionism in America. Quan, however, cites the use of Chinese mineral-based colours and watercolour techniques for the simplicity and free movement in her practice. While artists like Jackson Pollock and Mark Rothko are often given credit for developing similar gestural and unconventional techniques, Quan’s work asserts the legacy of East Asian art aesthetics within these well-known art movements.
Quand le papier devient Art
Par Michelle MacLeod, conservatrice adjointe, Collection d’art visuel de McGill, et Serene Mitchell, responsable adjointe de la base de données du musée de la Collection d’art visuel de McGill (2022)
Au sein de la Collection d’art visuel (CAV) de McGill, l’œuvre intitulée Winter Joy par l’artiste canadienne d’origine chinoise Elizabeth Quan (1921-2016) célèbre le papier pour ce qu’il est. Dans cette œuvre immersive, l’artiste juxtapose un unique coup de pinceau gestuel sous un motif de pliage réalisé avec une technique novatrice. La sculpture en papier ainsi façonnée semble soutenue dans un effet dramatique par un trait gras à l’encre calligraphique. L’œuvre grand format a récemment été installée par la CAV dans le bureau du doyen de la faculté des arts, où sa présence à la fois subtile et puissante se fait remarquer.
Serene Mitchell, stagiaire pour la Collection d’art visuel, a rédigé des articles au sujet d’Elizabeth Quan et d’autres artistes américains d’origine asiatique contemporains qui figurent dans les rangs de notre collection. Nous vous en présentons ici un extrait, et l’article complet est accessible sur le blogue : https://news.library.mcgill.ca/asian-north-american-art-in-mcgill-visual-arts-collection/
Les artistes nord-américains d’origine asiatique ont la capacité de brouiller et de recentrer l’esthétisme de l’art moderne et postmoderne en révélant à l’observateur comment l’art nord-américain est devenu le disciple de techniques et de philosophies connues depuis longtemps en Asie. L’œuvre de l’aquarelliste canadienne Elizabeth Quan (1921-2016) en est un exemple remarquable. Fille d’immigrants chinois propriétaires d’un restaurant, Elizabeth Quan a grandi à Burlington, en Ontario, et elle a entamé sa carrière en art à Toronto, où elle a commencé à faire sa marque après être devenue la dernière protégée de l’artiste canadien Jack Pollock. Elle a réalisé un parcours en Études est-asiatiques, en dessin et en peinture à l’Université de Toronto.
Dans son autobiographie, Elizabeth Quan raconte comment elle s’est mise à s’exercer avec des techniques de peinture chinoises et à les intégrer dans son travail : « ce fut une étape excitante, [et] la fin d’une longue quête »[1]. Winter Joy (1974) combine l’utilisation d’une technique novatrice de pliage de papier et un simple coup de pinceau. La toile reflète magnifiquement la fascination d’Elizabeth Quan pour les qualités physiques du papier et pour les éléments naturels du Canada à travers la lentille d’un esthétisme est-asiatique. L’amas de petites masses sporadiques de papier plié est maintenu en suspension par un unique trait bleu-vert azurite sur un fond en papier naturel. De grandes sections vides mettent en évidence la texture du papier naturel dans un ensemble presque entièrement blanc, à l’exception de ce simple coup de pinceau rapide à la manière Xieyi, une technique de peinture traditionnelle chinoise au style plus incertain et aux formes exagérées. La palette restreinte et le mouvement agressif et suintant du trait de couleur qui composent Winter Joy ne sont pas sans rappeler l’expressionnisme abstrait américain, mais l’utilisation de couleurs minérales et de techniques à l’aquarelle chinoises témoigne d’un style plus axé sur la simplicité et la liberté chez Elizabeth Quan. Alors que certains artistes comme Jackson Pollock et Mark Rothko sont souvent reconnus pour avoir développé des techniques gestuelles et non conventionnelles similaires, l’œuvre de Quan souligne l’héritage de l’esthétique est-asiatique au sein de ces mouvements artistiques réputés.
[1] Elizabeth Quan, My Life –My Art (Toronto: Sounds Canada Publishing, 1999), 80.
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