Early modern paper pop-ups in the Osler Library of the History of Medicine

Mary K.K. Hague-Yearl, Head Librarian, Osler Library of the History of Medicine

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How does one make an anatomical lesson come alive? To many medical academicians, the answer would be to attend or perform a dissection. For those unable to experience first-hand the putrid smell of an anatomical theatre in early modern Europe, there were paper dissections.

Starting in the 16th century, paper fugitive sheets that offered anatomical knowledge to an educated lay audience were published. Paper flaps were also used to intensify illustrations in a selection of academic works. By adopting a style where figures popped up from the page, onlookers could appreciate the intricate layers of the body.[1] The Osler Library’s holdings include examples of paper flaps used to enhance illustrations in both academic and lay works.

One early flap anatomy book fits both into an academic and an educated lay setting. George Bartisch wrote his 1583 work, Ophthalmodouleia,[2] in German, making it accessible to educated laymen as well as doctors. This vernacular opus contains such detailed information on the eye that the humble-born Bartisch is described as the father of ophthalmology in Europe; it contains eighty-seven woodcuts, including two series of illustrated layers one can peel away, illustrated flap by illustrated flap: one series on the brain, the other revealing the interior anatomy of the eye (Figures 1 and 2).

The use of paper flaps to reveal a world within was used to powerful effect by other medical authors and publishers. René Descartes’ De homine, figuris,[3] published posthumously in 1662 as a Latin translation of original French notes on L’Homme, was another richly-illustrated work. Among its ten engraved plates, there is one layered illustration: there are two flaps on the heart, which one can lift to see inside the chambers of the pump. Would Descartes himself have endorsed the flap illustration? We cannot know, especially with so much time passing between his writing of the work and its publication. He originally wrote L’Homme as part of the larger opus, Le Monde, in the 1630s, but he withheld publication of the series after taking note of Galileo’s arrest.

In closing, no discussion of flap anatomies at the Osler Library is complete without a mention of two copies of a popular and widely disseminated book by Johann Remmelin:  Catoptrum microcosmicum (Augsburg, 1619) and the later translation, A Survey of the Microcosm (London, 1702). What is fascinating about these two editions of Remmelin’s work is how they reflect changes in society. The Latin work from 1619 is packed with moralizing imagery and references to the Bible. All of this is stripped from the 1702 English edition, which presents itself, quite simply, as a book on anatomy for doctors, surgeons, sculptors, and painters.

Figure 3. Compare the anatomical overview in the Latin and English editions. The Latin one contains numerous Biblical references (in Greek, Hebrew, and Latin) and the moralizing imagery is stunning; the English version contains none of that.
Figure 4a-b. The figure of the woman is further illustration of the moralizing that occurs in the Latin version, compared to the simple focus on anatomy in the English one. They do retain the fig leaf for modesty, but that is it.



Les livres à volets du début de la période moderne de la Bibliothèque Osler de l’histoire de la médecine. 

Mary K.K. Hague-Yearl, bibliothécaire en chef, Bibliothèque Osler de l’histoire de la médecine 

Quelle est la meilleure façon de profiter d’une leçon d’anatomie? Pour bien des étudiants en médecine au début de l’époque moderne, la réponse n’aurait pu être autre que d’observer ou de réaliser une dissection. Mais pour tous ceux qui n’ont pu faire l’expérience des théâtres anatomiques et de leur odeur putride, il reste les dissections en format papier. 

Dès le XVIe siècle, on assiste à la publication de planches anatomiques sur papier afin de répandre ces connaissances chez un public éduqué non spécialisé. Et afin de rendre certaines illustrations plus vivantes, des auteurs ont commencé à faire appel à des volets pour présenter plusieurs coupes d’un même schéma en superposition et permettre aux lecteurs de mieux saisir les couches complexes qui composent le corps.1 La collection de la Bibliothèque Osler comprend des exemples de volets en papier de ce genre aussi bien dans des ouvrages didactiques que vulgarisés. 

Un des premiers ouvrages anatomiques à utiliser des illustrations à volets s’adresse aux publics de ces deux genres. George Bartisch a rédigé en 1583 son livre Ophthalmodouleia2 entièrement en allemand dans le but de le rendre accessible à la fois aux médecins et aux profanes. Il contient des informations si détaillées sur l’œil humain que Bartisch, malgré ses humbles origines, est reconnu comme le père de l’ophtalmologie en Europe. On y retrouve notamment quatre-vingt-sept xylographies, dont deux séries de volets composant diverses couches à soulever une par une : une première qui illustre le cerveau, et une seconde représentant l’anatomie interne de l’œil (Figures 1 et 2). 

L’utilisation de volets en papier pour révéler un monde autrement dissimulé a été reprise de façon saisissante par d’autres auteurs et éditeurs en médecine. L’ouvrage De homine, figuris3 de René Descartes, publié après sa mort en 1662 sous forme d’une traduction latine de ses notes originales en français sous le titre L’Homme, est une autre de ces œuvres richement illustrées. Parmi les dix planches xylographiées qui s’y trouvent, une des illustrations fait appel à des volets : le cœur y est représenté avec deux volets qu’il est possible de soulever pour découvrir les cavités cardiaques. Descartes aurait-il approuvé l’utilisation de cette illustration à volets? Impossible de le savoir, notamment puisqu’il s’est écoulé beaucoup de temps entre la rédaction et la publication de cet ouvrage. Par ailleurs, L’Homme faisait à l’origine partie d’un opus plus volumineux, Le Monde, rédigé dans les années 1630, mais Descartes avait choisi d’en empêcher la publication après avoir eu connaissance de l’arrestation de Galilée.  

Il est finalement impossible de parler des planches anatomiques à volets de la Bibliothèque Osler sans mentionner les deux copies du populaire et largement distribué livre de Johann Remmelin :  Catoptrum microcosmicum (Augsbourg, 1619) et sa traduction ultérieure, A Survey of the Microcosm (Londres, 1702). Ces deux éditions représentent de manière fascinante certains changements dans la société. L’ouvrage de 1619 en latin est rempli d’images moralisatrices et de références bibliques, alors que la version anglaise de 1702 en est totalement dépourvue et se présente plutôt comme un simple livre d’anatomie destiné aux médecins, chirurgiens, sculpteurs et peintres.  

Figure 3, a-b. Observez les différences anatomiques entre les éditions latine et anglaise. La première comprend plusieurs références bibliques (en grec, hébreu et latin) et l’imagerie moralisante est frappante; la version anglaise ne présente aucun de ces éléments.
Figure 4, a-b. L’illustration de la femme est un autre exemple du contenu moralisant dans la version en latin, en opposition au contenu purement anatomique dans la version en anglais. Seul élément conservé : la feuille de vigne qui préserve une certaine pudeur.
 

[1] For more on the development of flap anatomies, see Andrea Carlino, “Knowe Thyself: Anatomical Figures in Early Modern Europe” RES: Anthropology and Aesthetics 27(1995):52–69. https://doi.org/10.1086/RESv27n1ms20166917 .

[2] George Bartisch, Ophthalmodouleia, (Dresden, 1583).

[3] René Descartes, De Homine, Figuris. Leiden, 1662.

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