Interview with Guylaine Beaudry, Trenholme Dean of Libraries

Guylaine Beaudry smiling at the camera
Guylaine Beaudry. Credit: Owen Egan & Joni Dufour.

Parlez-nous de votre histoire avec la bibliothèque. Qu’est-ce qui vous a attiré à McGill ?  

J’ai une très belle histoire avec les bibliothèques de McGill pour différentes raisons. D’abord, comme étudiante, j’ai utilisé les bibliothèques depuis le cégep (à Marianopolis) jusqu’à mon doctorat en histoire du livre. J’ai trouvé plusieurs livres et d’autres publications pour mes études et mes recherches. J’ai toujours été très bien accueillie par le personnel.

Quand j’ai commencé ma pratique comme bibliothécaire, la deuxième raison pour laquelle j’ai une très belle histoire avec les bibliothèques de McGill avant de joindre la communauté l’année dernière, c’est que j’ai lié des relations professionnelles et même d’amitié avec plusieurs collègues.  

J’étais responsable du programme de thèses « électroniques » à l’Université de Montréal à la fin des années 1990 et j’avais travaillé avec David McKnight et d’autres collègues. Je me souviens que la magnifique Fran Groen, directrice des bibliothèques à cette époque, qui m’avait accueillie dans son bureau pour m’encourager à réaliser ce programme de thèses sous forme numérique.  

L’autre raison qui m’a attiré à McGill est que j’ai fait ma carrière depuis le début, ça fait 27 ans, dans le milieu universitaire. Et donc les universités, c’est un milieu que je connais très bien. McGill c’est une université à haute intensité de recherche connue pour la qualité de ses programmes d’enseignement, ses programmes de recherche et son rôle dans la société québécoise et dans le monde. C’est quelque chose de vraiment d’inspirant pour moi.

Et c’est certainement la qualité des collections, autant patrimonial que les collections courantes, qui m’a attirée. Cette qualité-là, elle est exceptionnelle à l’échelle nationale et internationale. La qualité des équipes m’a attiré également, que ce soit les bibliothécaires, les professionnels, ou le personnel de soutien. J’ai reçu tellement de commentaires positifs au sujet des services des bibliothèques de McGill de la part de nombreux collègues, même avant d’arriver. Ça me rend très, très fière d’être la doyenne de cette formidable équipe.


What has been a special moment for you this first year as Trenholme Dean of Libraries at McGill? 

The first thing that comes to mind are my first few days in this role, which were extremely special. My first few weeks were spent on tour, visiting all our libraries and services, talking to our Library colleagues as well as members of the McGill community. I so enjoyed meeting and collaborating with this wonderful new professional family.  

Artist representation of reading room facing Sherbrooke Street

The second thing that I think from my first year as Dean is the Fiat Lux project. Before I started, Colleen Cook, my immediate predecessor, was very generous with her time and shared with me so much information about this visionary project. But it was only when I was in the position that I could really see the outstanding vision, how wonderful the project is, and how it will improve the student experience. Those first few months were full of discoveries like that.

Now that I have been Dean for almost one year, I find this period to be a special phase for me. After about ten months of observation and learning with the Library Cabinet team, I now feel that I’m in a great position to make what I consider to be the right decisions for this community and for these collections. It takes time to learn the culture, to get a sense of a new university, and I appreciated every second of it but now I’m moving into a more active period. That said, of course, I will continue to learn and discover new things about McGill and this community for years to come.


Racontez-nous un secret peu connu sur les bibliothèques. 

C’est difficile de choisir, parce qu’il y en a une multitude. La grande qualité des collections est souvent le secret le mieux gardé à l’intérieur de la communauté même, mais aussi à l’extérieur. Récemment, j’ai lu un livre de Serge Bouchard sur les communautés Innues de la Côte-Nord. Entre autres, il nous parle de la langue Innue et du missionnaire Jean Baptiste de La Brosse, qui a écrit au 18ème siècle deux ouvrages sur la langue Innue. Il y a deux exemplaires répertoriés de ces deux ouvrages et on est le seul endroit où les deux sont ensemble.

Nahum Gelber Law Library

On connaît souvent peu le rôle que les bibliothèques de McGill ont jouré dans le développement des systèmes de bibliothèques au Québec, c’est quelque chose que les gens ne savent souvent pas et même au-delà du Québec de même que dans l’établissement de standards et de normes. Il faut vraiment travailler très fort au côté des communications pour que les membres de la communauté aient une meilleure idée de ce qu’on fait, des services qu’on offre, et du rôle des bibliothécaires.

Nous sommes responsables de la magnifique Collection d’art visuels de McGill, ça aussi c’est un secret très bien gardé. Alors que c’est une collection absolument fabuleuse avec un niveau d’expertise extraordinaire.

Alors c’est tellement difficile de vous donner seulement un secret, il y en a tellement. Ces exemples sont seulement les premiers qui me viennent en tête.


Is your reading preference print books or eBooks? Settle the debate. 

I don’t see this as a controversial debate and I’m sure that I’m not going to be able to fully resolve the issue! My answer is: Both!. The kind of relationship I have with the text and what I want to achieve is what will determine which format I choose whether it’s audio, print, or digital.  

In general, I tend to turn to digital for most of my professional reading as well as for newspapers. And this of course has changed over the years. I used to buy physical copies of the New York Times and Le Monde every Saturday morning, and they were never the latest issues but from a few days prior. With technology as it is, now I read Le Monde online at exactly the same time as my friends in Paris. And the same goes for the New York Times. This has been a wonderful development and something we have gained from digital technology. I also turn to audio content, including podcasts, for this type of material. 

Print, for me, is for fiction. It’s a different experience. I don’t want to hear the fan of my laptop, feel the heat of my tablet or light in my eyes when I’m reading a novel. With those external stimuli around, the experience is not the same. I sometimes also like audio content for fiction but I prefer a print book. It’s much more satisfying for me. 


Avez-vous un endroit préféré dans l’une des bibliothèques ? 

Ça aussi, je ne peux pas en donner juste un, c’est trop difficile! Il y a McLennan au premier étage, quand on est face à Sherbrooke avec ces belles grandes fenêtres devant la ville, ça c’est magnifique. C’est vraiment beau et là on se retourne puis on voit ce magnifique escalier brutaliste. J’adore cet endroit. Ensuite, on passe à la Bibliothèque Schulich qui vient juste de réouvrir. Moi, c’est la mezzanine que j’aime, là où il y a le foyer. On a mis une belle table et on est en train de trouver des beaux fauteuils qui vont bien s’harmoniser. On a l’impression d’être en dehors du temps quand on est là. J’aime beaucoup cet endroit.

Winding staircase with black railings.
Marvin Duchow Music Library

Évidemment, j’adore la Salle de Lecture Birks. Je pense que c’est là que j’irais me cacher si j’étais étudiante. Il faut enlever les chaussures et je trouve que c’est magnifique. À la Bibliothèque de Musique, là aussi j’aime beaucoup l’escalier! À la Bibliotheque d’etudes islamiques, c’est sûr, c’est la salle de lecture Octogonale.

Pour la Bibliothèque Osler, j’aime bien la salle Osler. C’est un endroit spécial, vraiment. Mais j’aime aussi la salle de lecture. C’est souvent des espaces publics que je préfère. J’aime la salle de lecture à la Bibliothèque de droit Nahum Gelber parce que l’architecture est magnifique et je l’aime beaucoup aussi grâce aux deux œuvres de Jean McEwen. Je les trouve tellement bien choisies et tellement bien situées. Cet espace est un peu théâtral et je le trouve vraiment inspirant.

Le dernier espace dont je voudrais parler est aussi le plus éloigné et c’est la Bibliothèque du campus Macdonald. Je la trouve très spéciale. Elle est plus petite que les autres, sauf Osler, mais elle est tellement accueillante, elle a quelque chose de très spécial, quelque chose de familial et communautaire. Je l’aime beaucoup pour ça. On s’y sent bien.

Alors voilà, j’ai fait le tour. Je ne suis pas capable de choisir juste un. 


Why do you think the libraries are so important to the McGill community? 

The first reason is very simple. There is no excellence in a research university without an excellent network of libraries. We often hear that libraries are at the heart of the university for their collections, spaces, and services. And after 27 years of working in libraries, I strongly believe that libraries belong to their communities. They are where we express who we are, what kind of university we are, how we live together, and how we are changing the world together.

Another reason that libraries play such an important role at McGill, and at any university, is that they’re the only spaces on campus where you have an integration of all disciplines. All members of the community share the libraries. And libraries themselves make lasting contributions to society, and ultimately, they change lives.


Si vous deviez dire une chose aux étudiants qui utilisent les services de la bibliothèque, quel conseil donneriez-vous ? 

Chaque fois que je rencontre nos étudiants, je les trouve formidables. Alors, ce ne sont pas des conseils que je leur donne, mais plutôt des idées au cas où elles pourraient résonner pour eux. Nos étudiantes et nos étudiants sont dans un environnement qui est extrêmement stimulant et dans une période de leur vie où le monde s’ouvre pour qu’ils et elles préparent leur futur. Alors j’aurais envie de leur dire « utiliser vos bibliothèques », et pas seulement Google, parce que Google, c’est tellement insuffisant.

L’autre idée que j’aurais envie de leur donner, c’est d’aller parler avec le personnel de la bibliothèque, avec le personnel de soutien, les professionnels, et les bibliothécaires. C’est certain que vous allez apprendre quelque chose. Et souvent vous allez trouver des documents plus pertinents, mais vous allez aussi sauver du temps.

Students in a Library workshop seen from behind at their laptops.

Je parle d’expérience car j’ai fait mon premier cycle sans presque jamais parler à mon bibliothécaire. C’est à la fin de mon baccalauréat que j’ai réalisé, le dernier trimestre, que je suis allée lui parler, et finalement, c’est lui qui m’a inspirée pour devenir bibliothécaire. Il s’appelait Marc Joanis. C’était vraiment un game changer pour moi. J’aurais dû lui parler dès le premier trimestre.

J’ai envie de leur dire aussi, pensez à vous inscrire aux ateliers. Et pas seulement à la bibliothèque, ceux des services des étudiants ou ailleurs. On a plein, plein de ressources pour vous aider, profitez de toutes les ressources mises à votre disposition. On est toute une équipe à McGill, on est toute une communauté pour vous aider, profitez-en.


What is a message you would like to share with new McGill students? 

That’s difficult to sum up. As I said earlier, students are in a very important period in their lives. Some of them may be perpetuating a tradition in their family of higher education. Others, like me, are first generation university students. But no matter what their background is, McGill is helping transform their dreams into reality. 

Close up of book with beveled edges and a McGill Library book plate.

One thing I can better appreciate now is how universities are really at the forefront, not only of knowledge, but also of social movements. It’s a beautiful place to learn about diversity in all kinds of ways, including diversity of disciplines, and diversity in how each of us sees the world. I say: Take advantage of all this information and the network of people around you. We are expecting this generation to transform the world and make it a better place for all of us. This generation is so ready to make difficult decisions. It’s exciting to see the directions they’re taking. We’re with them.

So I would say to students, yes, it’s difficult, don’t give up, get organized, eat vegetables, sleep well, do some exercise, and take every second you can to learn, to read, and to prepare good papers. You’re in the process of learning what you need to learn to get this degree and to go into the world and change it the way it needs to be changed. 


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