Ways of seeing: artistry on display in the Osler’s autumn acquisitions

La version française suit

By Mary Yearl, Head Librarian, Osler Library of the History of Medicine

Figure 1 : Échantillon d'yeux prothétiques d'un représentant de l'entreprise, vers 1885.

Figure 1: A company representative’s sample set of prosthetic eyes, circa 1885. Credit: Mary Yearl

There is something about those eyes. The variety of colour; the sizes that span human stages of growth. Their presence is at once alarmingly lifelike – note the discrete blood vessels – yet too shallow to be even remotely real [Figure 1]. As striking as they are visually, they are alluring because they bear no manufacturer’s mark and no personal signature other than a bold “DB” inscribed in pencil on the box. Moreover, they are ordinary: a company representative’s sample set from circa 1885, most likely used to help physicians select appropriate artificial eyes for patients in need.

Figure 2.Oiseaux de proie. Figure 3. L’étude des senses. Figure 4. Crâne et avant-bras. Cahier d’histoire naturelle de Ducrot (1835-1837).

Figure 2. Birds of prey Figure 3. Studying the senses. Figure 4. Skull and forearm. Ducrot’s Cahier d’histoire naturelle, 1835-1837.

Beyond their relevance to the history of medicine, the acquisitions featured in this piece share an undeniable artistry. When Eugène Ducrot compiled his 256-page manuscript Cahier d’histoire naturelle in 1835-1837, he did not simply record in pen the broad learning he received from M. Denoue at the Collège royal de Moulins, France. Rather, he illustrated his text with watercolour drawings and with pencil and ink sketches [Figs 2-4]. His notes are impressive not only for Ducrot’s artistic eye, but also for the glimpse they offer of the learning he received. In addition to human anatomy and physiology, the manuscript covers a range of other subjects – all illustrated to varying degrees – encompassing descriptive zoology (including ethnology), botany, and geology.

Figure 5.Anatomie de la main, Études d’anatomie à l’usage des peintres de Charles Monnet (1769-1776).

Figure 5. Anatomy of the hand, from Charles Monnet’s Études d’anatomie à l’usage des peintres, 1769-1776.

While Ducrot’s drawings were not aimed at any particular audience, two printed books that entered the Osler in recent months were self-consciously artistic. Charles Monnet’s Études d’anatomie à l’usage des peintres [Paris, 1769-1776] and Jean-Galbert Salvage’s Anatomie du gladiateur combattant (Paris, 1812) convey a knowledge of anatomy for artists rather than for medical students. The title of Monnet’s work gives away his purpose: to show fellow artists what is underneath the human skin so that they can better paint the human form [Fig. 5]. Salvage’s choice to create an elephant folio book on gladiator anatomy may seem peculiar, but a small amount of reading and research reveals that he was driven by a desire to persuade the government of the French Republic, followed by the First Empire, to fund the arts. In terms of the subject matter, it makes sense when one learns that Salvage studied medicine at Montpellier during the Revolution and that he became a military surgeon subsequent to his training. The bodies available to him at the military hospital in Paris where he worked must have been reminiscent of the Roman gladiators, and the subject matter has a romantic and eye-catching appeal [Fig. 6].

Figure 6.Os et muscles de la main et du bras, Anatomie du gladiateur combattant de Jean-Galbert Salvage (1812).

Figure 6 Bones and muscles of the hand and arm, from Jean-Galbert Salvage’s Anatomie du gladiateur combatant, 1812.

The materials that are selected for inclusion in the Osler’s collections must relate to medicine or to the working of the human body, but beyond that the parameters invite creativity. Some items fill gaps in existing areas of strength; others represent opportunities to increase our ability to reach new audiences. In addition to their artistry, the four items described here have tremendous potential to contribute to the developing narrative of the history of medicine, as told through the Osler’s varied holdings.


Points de vue : les acquisitions automnales de la bibliothèque Osler célèbrent l’art

Par Mary Yearl, bibliothécaire en chef, Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine

Figure 1 : Échantillon d'yeux prothétiques d'un représentant de l'entreprise, vers 1885.

Figure 1 : Échantillon d’yeux prothétiques d’un représentant de l’entreprise, vers 1885. Source : Mary Yearl

Ces yeux-là ont quelque chose de particulier avec leurs couleurs variées et leurs tailles qui couvrent tous les âges de la vie. Malgré leur réalisme troublant – qui va jusqu’aux plus fins vaisseaux sanguins – ils sont trop minces pour qu’on les prenne ne serait-ce qu’un instant pour des vrais [Figure 1]. Aussi saisissants qu’ils paraissent, ils ne portent aucune marque d’origine ou signature personnelle, hormis les initiales « DB » tracées au crayon sur le coffret. De plus, ce sont des yeux quelconques, formant le jeu d’échantillons d’un représentant de commerce et servant probablement à aider les médecins à choisir les bonnes prothèses oculaires pour leurs patients autour des années 1885.

Figure 2. Oiseaux de proie. Figure 3. L’étude des senses. Figure 4. Crâne et avant-bras. Cahier d’histoire naturelle de Ducrot (1835-1837).

Figure 2. Oiseaux de proie. Figure 3. L’étude des senses. Figure 4. Crâne et avant-bras. Cahier d’histoire naturelle de Ducrot (1835-1837).

Outre leur valeur historique, les acquisitions décrites dans cet article ont en commun des attributs artistiques indéniables. Quand Eugène Ducrot a compilé les 256 pages de son manuscrit intitulé Cahier d’histoire naturelle entre 1835 et 1837, il n’a pas simplement consigné par écrit les enseignements reçus de M. Denoue au Collège royal de Moulins, en France. Il a en effet illustré ses notes par des aquarelles et des croquis au crayon et à l’encre [Figures 2‑4]. Le résultat impressionne, non seulement par sa qualité artistique, mais également pour ce qu’il révèle sur la matière enseignée. Outre l’anatomie et la physiologie humaines, le manuscrit traite de divers sujets – tous plus ou moins illustrés – allant de la zoologie descriptive (incluant l’ethnologie) à la géologie, en passant par la botanique.

Figure 5.Anatomie de la main, Études d’anatomie à l’usage des peintres de Charles Monnet (1769-1776).

Figure 5. Anatomie de la main, Études d’anatomie à l’usage des peintres de Charles Monnet (1769-1776).

Si les dessins de Ducrot ne s’adressaient à personne en particulier, deux livres imprimés récemment acquis ciblent délibérément les artistes. Les Études d’anatomie à l’usage des peintres de Charles Monnet [Paris, 1769-1776] et l’Anatomie du gladiateur combattant (Paris, 1812) de Jean-Galbert Salvage visent à transmettre des connaissances anatomiques aux artistes plutôt qu’aux étudiants en médecine. Monnet ne s’en cache pas dans le titre : il veut montrer ce qu’il y a sous la peau de l’homme afin d’aider ses pairs à mieux représenter la forme humaine [Fig. 5]. Par ailleurs, si les feuillets éléphant de l’ouvrage sur l’anatomie du gladiateur ont de quoi étonner, un peu de lecture et de recherche permet de constater que Salvage a choisi ce format dans le but de persuader le gouvernement de la République française, puis celui du Premier Empire, de financer les arts. Quant au sujet de l’ouvrage, son choix s’éclaire quand on apprend que Salvage a étudié la médecine à Montpellier pendant la Révolution et qu’il est devenu chirurgien militaire par la suite. À l’hôpital militaire de Paris où il travaillait, les corps qu’il a vus ont dû lui rappeler les gladiateurs romains et lui inspirer ce thème pour le moins accrocheur et romantique [Fig. 6].

Figure 6.Os et muscles de la main et du bras, Anatomie du gladiateur combattant de Jean-Galbert Salvage (1812).

Figure 6. Os et muscles de la main et du bras, Anatomie du gladiateur combattant de Jean-Galbert Salvage (1812).

Pour être ajoutées aux collections de la bibliothèque Osler, les pièces acquises doivent avoir trait à la médecine ou au corps humain, mais également découler d’un élan créatif. Certaines pièces comblent les lacunes de la collection, d’autres offrent la possibilité d’atteindre un nouveau public. Outre qu’elles ont une grande valeur artistique, les quatre acquisitions décrites ici sont une contribution formidable à la narration de l’histoire de la médecine telle que racontée par les collections diversifiées de la bibliothèque Osler.

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