Small wonders tell big stories at Rare Books & Special Collections

La version française suit

By Elis Ing, Liaison Librarian, Rare Books and Special Collections

[Collection of miniature books on small brass shelf], 1900. RBSC Z1033 M6 C6x 1900. Rare Books and Special Collections, McGill University Library. Photo Elis Ing

Before delving into the trove of tiny books at McGill’s Rare Books & Special Collections, it’s worth asking a few questions. To start with, how tiny is tiny? The Miniature Book Society offers this definition: a miniature book is usually considered one that is no more than three inches (~7.6 cm) in height, width, or thickness. So-called “micro-minis” are increasingly popular, with a .9 millimeter square edition of Chekhov’s A Chameleon currently laying claim to the title of world’s smallest book.

Why are tiny books made? Historically, many were produced so that they could be easily concealed, thus protecting the reader from possible persecution. The Museum of Miniature Books in Azerbaijan houses miniature volumes produced to support the covert dissemination of pro-democratic ideas during the Soviet era.

Portability is another major motivation. The Hebrew tradition of miniature books, for example, stems from the traveling lifestyle adopted by 16th-century Jewish merchants who wanted access to spiritual texts without adding weight to their loads. A third motivation is an opportunity for individual craftspeople to show off their prowess. Dr. Linda Young, Senior Lecturer in Museum Studies at Deakin University, recently wrote about the allure of miniatures, explaining that “a tiny book is a virtuoso printing job; to enhance its magic, bindings have often been produced in fine and precious materials”.

There’s also that special feeling of holding something very small. The essayist Lia Purpura recently waxed poetic on the appeal of the tiny, “It’s why we linger over an infant’s fingers and toes, those astonishing replicas: we can’t quite believe they work. . . .miniatures are the familiar, reduced to unfamiliarity.”

Pictures of English Literature in Miniature, 1815. DA32 M55 1815. Sheila R. Bourke Collection, Rare Books and Special Collections, McGill University Library. Photo Elis Ing

Anecdotes abound about the peculiarities of working with such small works. The conservator at Harvard’s Houghton Library, charged with preserving tiny books made by the Bronte sisters, describes having to hold her breath to keep pieces from blowing away. Miniature book curators at the University of North Texas were recently found on hands and knees searching for a misplaced book measuring less than 1 millimeter square, false alarms sounding over crumbs and other debris.

At McGill, tiny treasures include several 19th-century works produced by Darton & Harvey, British publishers that specialized in miniature volumes, now housed in the Sheila R. Bourke Collection of children’s books. Amongst these is an ambitious two-volume set chronicling 2000 years of British history in books each measuring 6 by 7 centimetres. The detailed engravings, done by Alfred Mills well before the era of digital reproductions, are the hallmark of a truly masterful miniaturist.

A Familiar Introduction to Botany, 1800. Rare Books and Special Collections, McGill University Library. Photo Elis Ing

Another piece packing a lot of information into a very small package is a botanical guide published in 1800. Its worn cover and weathered pages hint at a past life lived in the pocket of a keen amateur botanist.

Elsewhere in our collection, there are miniature books in the Hebrew tradition. Marked with holes left by centuries-old bookworms is a Shovavim Tat (a book traditionally read aloud during winter months, often accompanied by periods of fasting), published in 1740. As before, its well-worn pages suggest that it traveled close to the heart of its original owner.

Also adorning the shelves of Rare Books and Special Collections are quaint editions of The Legend of Sleepy Hollow, Alice in Wonderland, and others. As with all of our holdings, you are welcome to come admire these tiny treasures in person in our reading room. We’ll even provide a magnifying glass!

Our colleague Julien Couture engrossed in The Legend of Sleepy Hollow, 1983. PS2067 A1 1983. Sheila R. Bourke Collection, Rare Books and Special Collections, McGill University Library. Photo Elis Ing


Petites merveilles et grandes histoires à la division des Livres rares et des collections spécialisées (RBSC)

Par Elis Ing, bibliothécaire de liaison, Livres rares et collections spécialisées

[Collection of miniature books on small brass shelf], 1900. RBSC Z1033 M6 C6x 1900. Livres rares et collections spécialisées, Bibliothèque de l’Université McGill. Photo Elis Ing

Avant de fouiller dans les trésors des livres minuscules de la division des Livres rares et des collections spécialisées de l’Université McGill, il convient de se poser quelques questions. D’abord, qu’entend-on par « minuscule »? La Miniature Book Society propose la définition suivante : il s’agit d’un livre dont la hauteur, la largeur et l’épaisseur ne dépassent généralement pas trois pouces (environ 7,6 cm). Les microlivres gagnent en popularité. À l’heure actuelle, l’édition carrée du Caméléon de Chekhov, avec ses 0,9 millimètre, est l’aspirant au titre du plus petit livre du monde.

Pourquoi des livres minuscules? Dans le passé, nombre d’entre eux ont été produits parce qu’ils étaient facilement dissimulables et, de ce fait, protégeaient le lecteur contre une persécution éventuelle. Sis à Azerbaijan, le Musée du livre miniature abrite des volumes minuscules imprimés pour diffuser en secret des idées prodémocratiques au cours de l’ère soviétique.

La facilité de transport est certes un autre motif important de motivation. Par exemple, la coutume hébraïque de miniaturiser des livres remonte au XVIe siècle, alors que les commerçants juifs qui se déplaçaient désiraient des textes religieux sans pour autant surcharger leurs cargaisons. Ajoutons comme troisième motif l’occasion offerte aux artisans de faire valoir leurs prouesses. Dernièrement, traitant de l’aspect de ces publications, Linda Young, Ph. D. et professeure principale en muséologie à l’Université a fait valoir que : « un livre miniature est l’œuvre d’un virtuose de l’imprimerie et que, pour ajouter à leur magie, leur reliure est souvent constituée de matériaux fins et précieux ».

Ajoutons la sensation particulière que procure la manipulation d’un très petit objet. L’essayiste Lia Purpura s’est récemment faite poétesse pour décrire cet attrait, « Ces répliques fascinantes nous attirent comme les doigts et les orteils du nourrisson : on a peine à croire qu’elles sont fonctionnelles… les miniatures sont l’habituel réduit à l’inusité. »

Pictures of English Literature in Miniature, 1815. DA32 M55 1815. Collection Sheila R. Bourke, Livres rares et collections spécialisées, Bibliothèque de l’Université McGill. Photo Elis Ing

Les anecdotes sur les particularités de la consultation de si petits ouvrages foisonnent. Mandatée pour préserver des œuvres minuscules des sœurs Brontë, la conservatrice de la Bibliothèque Houghton de Harvard, dit avoir retenu son souffle pour éviter de les désagréger. Dernièrement, on a vu des conservateurs de livres miniatures de l’Université du nord du Texas se déplacer à quatre pattes pour retrouver un livre mal classé de moins de 1 millimètre carré et lancer de fausses alarmes à la vue de miettes et d’autres débris.

À l’Université McGill, les trésors minuscules comprennent plusieurs œuvres du XIXe siècle attribuables à Darton & Harvey, éditeurs britanniques spécialisés dans les livres miniatures, que recèle la Collection de livres pour enfants Sheila R. Bourke. On y trouve une histoire de l’Angleterre relatée sur 2000 ans dans une publication ambitieuse en deux tomes qui font chacun 6 centimètres sur 7. Les gravures détaillées qu’a réalisées Alfred Mills bien longtemps avant l’ère des reproductions numériques sont la marque d’un véritable miniaturiste accompli.

A Familiar Introduction to Botany, 1800. Livres rares et collections spécialisées, Bibliothèque de l’Université McGill. Photo Elis Ing

Un guide botanique publié en 1800 figure au nombre des ouvrages qui entassent une foule de renseignements dans un format ténu. Sa page couverture usée et ses pages vieillies évoquent une vie passée dans la poche d’un botaniste amateur passionné.

On trouve également dans notre collection des livres miniatures issus de la coutume hébraïque. Des rats de bibliothèque ont grugé au fil des siècles des trous dans un shovavim tat (livre traditionnellement lu à haute voix au pendant les mois d’hiver et souvent au cours d’un jeûne) publié en 1740. Une fois de plus, ses pages usées donnent à croire que ce livre a voyagé près du cœur de son propriétaire initial.

Des éditions pittoresques, entre autres œuvres, de La Légende de Sleepy Hollow et d’Alice au pays des merveilles viennent orner les rayons de la division des Livres rares et des collections spécialisées. Comme c’est le cas pour l’ensemble de notre collection, tous sont bienvenus pour admirer ces trésors minuscules en personne dans notre salle de lecture. Nous fournissons même les loupes!

Notre collègue Julien Couture lit The Legend of Sleepy Hollow, 1983. PS2067 A1 1983. Collection Sheila R. Bourke, Livres rares et collections spécialisées, Bibliothèque de l’Université McGill. Photo Elis Ing

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